Étiez-vous du genre à tout faire pour être accepté quand vous étiez à la petite école ? Est-ce que vous riiez pour faire partie du groupe même quand on ridiculisait un de vos amis ? Étiez-vous de ceux qui riaient quand on parlait en mal d’un ami même quand on lui affublait des bévues qu’il n’avait même pas faites ?
Bref, avez-vous développé l’habitude d’écraser vos valeurs pour faire plaisir au groupe dominant ? Si tel est le cas, vous faites pitié. Vous pliez l’échine alors que vous pourriez défendre ceux qui sont attaqués autour de vous chaque jour et vous communiquez le fait que vous êtes prêt à suivre ceux qui dominent même si ce sont des idiots.
C’est certain qu’un tel comportement est valorisant à court terme. Vous avez l’impression de faire partie de la majorité et d’être apprécié à votre juste valeur. Mais si vous allez à l’encontre de vos valeurs, vous vous tirez dans le pied.
Parce que, quand vous agissez autrement qu’en fonction de ce que vous êtes, vous vous retrouvez en déséquilibre mental. Si j’ai ri quand on a ridiculisé mon ami, c’est peut-être qu’il est vraiment ridicule et je ne souhaite pas être associé à un perdant… Je vais dorénavant me tenir plus loin de lui…
Une telle réaction est normale parce qu’on tente continuellement de justifier intérieurement nos comportements récents et, chaque fois, on rebâtit notre réalité parce qu’on ne souhaite pas agir à l’encontre de nos valeurs. Alors, si on a ri de quelqu’un, c’est qu’il ne vaut pas grand-chose.
Alors voici : cette semaine, ne faites pas semblant. Si on diminue la valeur d’un de vos amis, réagissez. Défendez-le. Dites que vous n’êtes pas d’accord avec ce qui vient d’être dit. Imposez-vous au lieu de jouer les tapis. Démontrez votre solidarité avec la personne agressée au lieu de vous ranger du côté des témoins épais qui se fondent dans le paysage.
Parce que si vous jouez les tapis, tôt ou tard, c’est vous qui serez la victime des prochaines attaques et il est peu probable qu’à ce moment, vous trouverez quelqu’un pour vous défendre.
Pour faire face aux brutes, il faut miser sur la solidarité. Si vous ne refrénez pas les attaques des agresseurs, vous serez tôt ou tard la prochaine victime. Il faut agir ensemble. Les règles doivent être connues et défendues. On ne ridiculise pas les gens. On ne les diminue pas aux yeux des autres. On préserve leur valeur.
Si ça n’a pas cours dans votre organisation, c’est que vous avez besoin d’un code de vie. Vous avez besoin de rebâtir votre infrastructure sociale. Et vous avez besoin de vous débarrasser des brutes qui nuisent à la cohésion de votre tribu