Comme vous l’avez vu au jour 3, la peur est une émotion qui peut rendre de fiers services. Vous la ressentez quand il y a une menace. Vous mobilisez vos sens, votre organisme se prépare à fuir ou à attaquer. Vous êtes prêt. 

La peur vous rend cependant dysfonctionnel quand vous la ressentez sans que l’occasion l’exige ou quand elle vous fige. C’est ici qu’inter-vient le courage. 

Avant d’aller plus loin, allez chercher votre résultat et celui de la moyenne des utilisateurs pour cette cinquième clé de la résilience. Pour ce faire, rendez-vous au www.alainsamson.net/Le500, cliquez sur Les rapports, puis sur La clé n° 5. Notez l’information ici. 

Votre score est de _____ sur un total possible de 20. 

La moyenne obtenue par l’ensemble des utilisateurs du site est de _____

Si vous avez obtenu plus de 11 pour cette cinquième clé de la résilience, c’est parce que vous avez répondu par l’affirmative à des énoncés comme « Il m’arrive souvent de me sentir à la fois vulnérable et impuissant» ou «Je m’imagine souvent les pires scénarios ».

Être courageux ne veut pas dire n’avoir peur de rien ; cette définition se rapproche plus de celle de l’inconscience. Le mot « courage », tel que nous l’utiliserons en lien avec la résilience, représente plutôt la rapacité de poursuivre une démarche ou une action malgré la peur et  la capacité d’évaluer si la peur ressentie est fondée ou non. 

Trois activités vous permettent d’accroître votre courage. Choisissez-en une et, si vous voulez discuter du thème de la peur, intégrez le groupe de discussion réservé aux utilisateurs du 500. Le groupe pourra aussi vous être utile s’il ne vous vient pas d’idées ; les craintes des autres pourraient éveiller les vôtres. 

ACTIVITÉ 1 Définir ses peurs 

La peur à laquelle on refuse de faire face produit souvent deux sentiments : la vulnérabilité et l’impuissance. Si vous éprouvez fréquemment ces deux émotions, voici ce que vous pouvez faire. 

Commencez par définir ce qui vous angoisse, histoire de mettre des mots sur ce malaise. Quand ce sera fait, parlez-en à quelqu’un. Commencez votre phrase par «Je crains que… » Le fait de verbaliser votre crainte vous fera probablement prendre conscience qu’elle est exagérée, voire ridicule. 

Si elle reste tout de même présente, atténuez votre sentiment d’impuissance en vous attaquant au problème. Vous redoutez l’évaluation de votre patron ? Allez lui demander ce qu’il pense de votre performance. Vous craignez que cette bosse soit cancéreuse ? Rendez-vous chez le docteur. Agissez ! Reprendre le contrôle de la situation fait disparaître le sentiment d’impuissance. 

Notez dans votre cahier les plus grandes peurs que vous ayez eues à ce jour. Faites un crochet à côté de celles qui se sont vraiment concrétisées. Sans doute remarquerez-vous que la majorité d’entre elles ne sont jamais devenues réalité. Cependant, pendant que vous êtes sous leur joug, vous vous isolez, vous profitez moins de la vie et vous évitez d’entreprendre des projets qui pourraient vous aider à vous réaliser. 

ACTIVITÉ 2 Faire des tartes! 

Si une situation vous angoisse, mettez-vous dans la peau, pour quelques minutes, d’un statisticien. Dans votre cahier, inscrivez la situation qui vous inquiète et la conclusion qui vous fait si peur. Notez aussi d’autres conclusions possibles. 

Par exemple, Patrick aimerait inviter Carole à un spectacle, mais il craint qu’elle refuse et qu’elle l’humilie en riant de lui. Or, il se peut que Carole accepte l’invitation, ou qu’elle dise à Patrick qu’elle est occupée ce soir-là mais qu’elle aimerait bien prendre un café avec lui après le travail, ou que… 

Trouvez environ 10 conclusions possibles puis, devant chacune, inscrivez les probabilités (1 %, 5 %, 20 %, etc.) qu’elle se réalise. A par-tir de ces probabilités, créez un graphique circulaire, en forme de tarte. Vous remarquerez que la conclusion qui vous effraie a peu de chances de se concrétiser. Observez également qu’en n’agissant pas vous passez à côté de possibilités très intéressantes. 

ACTIVITÉ 3 Fixer le prix de l’immobilisme 

Dans votre cahier, inscrivez une situation qui vous angoisse et la conclusion qui vous fait si peur. Cette crainte que vous ressentez vous immobilise actuellement. Sous le titre « De quoi je me prive en ne faisant rien » indiquez tout ce que vous perdez en entretenant vos craintes. 

Voici, par exemple, ce que pourrait écrire la dame dont il a été question précédemment. 

Situation : J’ai une bosse au sein droit. 

Conclusion : J’ai peur que ce soit le cancer 

De quoi je me prive en ne faisant rien: 

1. SI c’est le cancer, il progresse un peu plus chaque jour. 

2. Cette pensée me préoccupe tellement que j’ai du mal à apprécier tout ce qui se passe de bon dans ma vie. 

3. En ne consultant pas, je me prive du sentiment de soulagement que j’éprouverais si ce n’était pas cancéreux. 

4. Si c’est cancéreux, je me prive actuellement du traitement. 

5. Je sens que mon angoisse m’éloigne des miens. 

6. 

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Cet exercice vous fera rapidement prendre conscience de l’importance d’agir. Les coûts de l’immobilisme sont bien trop élevés par rapport à ce que pourrait rapporter le fait de se lancer dans l’action. 

Pour en apprendre davantage sur ce thème, lisez le chapitre 4 de Les 10 clés de la résilience.