Vous entreprendrez aujourd’hui une réflexion de trois jours sur votre passé, c’est-à-dire sur l’ensemble des événements qui ont fait que vous vous retrouvez aujourd’hui à un endroit bien précis sur le grand arbre décisionnel de votre vie. 

Certains de ces événements ont été heureux; d’autres, moins. Ceux dont vous vous souvenez le plus aisément sont positifs ou négatifs. La mémoire a ses habitudes : quand vous vous tournez vers votre passé, elle retourne souvent aux mêmes événements. Dès lors, une question s’impose : quelles émotions ressentez-vous quand vous pensez à votre passé? Avant de poursuivre votre lecture, prenez votre cahier et répondez à cette question en inscrivant, pêle-mêle, les souvenirs qui vous reviennent en mémoire et les sentiments qui les accompagnent. 

C’est fait? Même si les réponses à cette question varient d’une personne à l’autre, il est possible de les regrouper. Il y a des gens qui ressentent de la colère, de la honte, du ressentiment ou qui sont animés par un esprit de vengeance. D’autres ressentent de la gratitude, du contentement, de la fierté ou de la joie. Finalement, certains ressentent un mélange de ces émotions. Dans quel groupe vous situez-vous ? 

Votre score pour la sixième clé de la résilience, la gratitude, vous aidera à y voir plus clair. Récupérez-le, de même que celui de la moyenne des utilisateurs, au www.alainsamson.net/Le500. Cliquez surr Les rapports, puis sur La clé n° 6. Notez ces résultats ici. 

Votre score est de _____ sur un total possible de 20. 

La moyenne obtenue par l’ensemble des utilisateurs du site est de _____

Si vous avez obtenu plus de 11 pour cette sixième clé de la résilience, c’est parce que vous avez répondu par l’affirmative à des énoncés comme «Je rêve de me venger d’une personne qui le mérite énormément» ou « Le ressentiment grandit en moi quand je repense au passé». 

Il est nocif de ressentir principalement des émotions négatives quand on pense au passé. Parce qu’elles grugent votre énergie, ces émotions négatives vous empêchent d’apprécier l’instant présent et de vous mobiliser pour réaliser vos rêves. Le pardon constitue le premier outil à votre disposition pour vous débarrasser de ces émotions négatives. Aujourd’hui, vous allez pardonner ou vous allez demander pardon. 

ACTIVITÉ I Pardonner ou demander pardon 

Fouillez dans votre passé. Quels souvenirs font naître en vous des émotions négatives? Quelqu’un vous a-t-il fait du tort? Dans ce cas, vous ressentez probablement de la colère et un désir de vengeance. Avez-vous nui à une personne ? Dans ce cas, vous ressentez probablement de la culpabilité. Y a-t-il un geste que vous ne vous êtes jamais pardonné ? Dans ce cas, vous vous sentez probablement honteux quand vous y repensez. 

Dans votre cahier, racontez l’événement à la source de cette émotion négative. Inscrivez également ce que vous ressentez en vous le remémorant. 

Rappelez-vous l’épisode tel qu’il s’est réellement passé. Il est possible qu’à force de le repasser dans votre esprit, vous l’ayez peu à peu modifié et que l’affront (ou le sentiment de culpabilité) ait pris de l’importance avec le temps. 

Si quelqu’un vous a blessé, demandez-vous si c’était intentionnel. Peut-être s’agissait-il d’une maladresse ? Comme il arrive à tout le monde d’en commettre, accordez votre pardon à cette personne. Si elle est encore en vie, faites-le de vive voix si elle est décédée, rédigez dans votre cahier ce que vous lui diriez. Si quelqu’un vous a fait du mal de façon intentionnelle, tentez d’en dégager une leçon. Rédigez-la dans votre cahier, remerciez-en la personne et accordez-lui votre pardon. Voici ce que Gisèle a écrit : «Grâce à lui, j’ai réalisé que tous les hommes ne se valaient pas. Il y a des hommes charmants et des enfoirés. Maintenant que j’en ai rencontré un, je saurai dorénavant les reconnaître et les éviter. Pour cette raison, je lui pardonne. » 

Si c’est vous qui avez blessé quelqu’un, mettez-vous à sa place et tentez de deviner ce que cette personne a ressenti. Demandez-lui ensuite de vous accorder quelques instants. Racontez-lui votre version des événements et avouez-lui que vous regrettez votre geste. Cet aveu exige de l’humilité et de l’authenticité, mais il conduit à la réconciliation. 

Il se peut que vous n’arriviez pas à vous pardonner une bêtise. Demandez-vous en quoi cette bévue vous a transformé, puis rappelez-vous que la vie est un long apprentissage parsemé de succès et d’erreurs. Il est impossible de grandir sans commettre quelques gaffes. Vous avez fait un faux pas, vous avez appris et vous avez changé. Pardonnez-vous donc ! De toute façon, on ne vous y reprendra plus. Rédigez dans votre cahier ce qu’une autre personne vous dirait pour vous pardonner. 

Le fait de pardonner est libérateur et c’est celui qui pardonne qui en retire les plus grands bienfaits. Pour cette raison, vous n’avez pas à faire savoir à une personne qui vous a blessé que vous lui avez pardonné. Ce conseil vaut particulièrement s’il s’agit d’une personne qui vous a fait du mal intentionnellement. Dans ce cas, sachez que pardonner ne veut pas dire oublier. 

Ne terminez pas cette journée sans vous adonner à cette activité. Au besoin, prolongez-la de 24 ou 36 heures.

Pour en apprendre davantage sur le pardon, lisez le chapitre 6 de Les 10 clés De la résilience ou Le pardon: la voie du bonheur, de Virginia Clarke.