Jour 27 Le courage, deuxième volet
Aujourd’hui sera votre deuxième journée consacrée au courage. Avant d’amorcer votre lecture, rendez-vous au wwvv.alainsamson.com/Le500, cliquez sur Les rapports, puis, dans la section intitulée Les rapports s à l’intelligence émotionnelle, cliquez sur Le neuvième rapport. Notez ici les deux scores.
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La moyenne obtenue par l’ensemble des utilisateurs du site est de _____.
Si vous avez obtenu plus de 15 pour cette dimension de l’intelligence émotionnelle, c’est parce que vous avez répondu par l’affirmative à des énoncés comme «Je n’hésite pas à faire face à une situation même si celle-ci me rend anxieux» ou «Même dans la crainte, je continue à faire ce qui doit être fait pour atteindre mes objectifs».
Le courage, un thème omniprésent dans ce livre, est à la fois une clé de la résilience, une facette de l’intelligence émotionnelle et, comme vous le verrez plus loin, une vertu. Sans courage, il est pratiquement impossible de changer des aspects de sa vie. Les gens peu courageux préfèrent souvent endurer une situation désagréable plutôt que de mettre leur vie en question.
Sous l’angle de l’intelligence émotionnelle, le courage correspond à la capacité d’exprimer son désaccord, de faire connaître ses aspirations, de remettre le statu quo en question et de prendre les décisions qui s’imposent, aussi difficiles soient-elles.
Les activités suggérées ici vous permettront de faire grandir votre courage. Bon travail.
ACTIVITÉ 1 : Trouver le B
Récemment, vous est-il arrivé de refuser de faire des choses, même si vous en aviez envie, à cause des craintes que vous ressentiez ? Dressez une liste de ces occasions ratées puis, dans votre cahier, appliquez le modèle ABC (Adversité, Base de raisonnement, Conséquence). Commencez par inscrire le A et le C, puis trouvez le B. Voici deux exemples.
A. J’aurais aimé participer au tournoi amical de volleyball organisé pour les employés durant le party estival annuel de la compagnie.
B. J’ai eu peur de me sentir ridicule puisque c’est un sport que j’aime mais que j’ai peu pratiqué.
C. J’ai finalement décidé de ne pas m’inscrire.
A. J’aurais aimé soumettre ma candidature pour la promotion.
B. Je n’ai pas voulu être en compétition avec Afroze.
C. J’ai fait comme si le poste ne m’intéressait pas.
Répondez maintenant à ces deux questions :
– Si l’occasion se représentait, vous défileriez-vous à nouveau?
-Quelles étaient les possibilités que votre B se réalise ?
Gardez vos réponses à l’esprit; elles pourraient éventuellement vous aider à vous lancer dans l’action.
ACTIVITÉ 2 : Oser
Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez faire mais que vous ne faites pas parce que le courage vous manque ? Y a-t-il quelque chose que vous repoussez en vous disant que vous le ferez quand vous aurez le temps ou quand l’occasion se présentera? Voici des exemples.
– J’aimerais suivre des cours de chant.
– J’aimerais avoir la responsabilité de l’informatisation de mon service.
– J’aimerais me présenter au poste de conseiller municipal.
– J’aimerais inviter Marie à souper.
– J’aimerais obtenir une augmentation de salaire.
Inscrivez dans votre cahier ces activités que vous repoussez, puis classez-les en ordre de priorité. Dans le haut d’une page vierge, nommez l’activité à laquelle vous avez accordé la priorité. Scindez-la en petits gestes simples. Par exemple, suivre des cours de chant implique ces trois étapes : trouver une école dans l’annuaire téléphonique ou dans le journal, prendre des renseignements (coûts, horaires, etc.), puis s’inscrire. Certaines activités, par contre, ne peuvent être subdivisées. Inviter Marie à souper, par exemple.
Ça y est? Vous avez devant vous votre projet prioritaire divisé en petites étapes ? Faites la première étape immédiatement. Si vous avez le temps, passez à l’étape suivante dès aujourd’hui ; ne poursuivez pas votre lecture avant d’avoir accompli au moins la première étape.
C’est fait? Vous avez franchi cette première étape ? Que ressentez-vous maintenant? Vous rendez-vous compte que vous venez d’entreprendre la réalisation d’un rêve ? Vous avez commencé à réussir ! Sentez votre confiance en vous qui vient de monter d’un cran et votre courage qui en a fait autant. Ce n’était pas si difficile, n’est-ce pas ?
Le plus long voyage commence par un petit pas. Ne vous privez pas de vous lancer dans des projets parce qu’ils semblent trop complexes ou trop ambitieux. Divisez-les en petites étapes et abordez chacune comme si c’était un projet en soi.
ACTIVITÉ 3 : Intervenir
Y a-t-il dans votre organisation une tête de Turc ? Un de vos collègues est-il victime de harcèlement psychologique ? Un des joueurs de votre équipe de badminton est-il constamment ridiculisé parce qu’il joue moins bien que certains ? Que ressentez-vous quand vous êtes témoin de ces comportements ? Pourquoi n’avez-vous encore jamais réagi ?
Aujourd’hui, vous décidez de protester. La prochaine fois qu’un tel comportement surviendra, vous direz clairement à l’agresseur ce que vous en pensez et vous insisterez pour qu’il adopte des manières plus saines de s’amuser. Si l’agresseur est votre patron et que vous craignez les représailles, faites équipe avec des collègues et intervenez en groupe.
Vous noterez ensuite dans votre cahier comment vous vous êtes senti juste avant, pendant et après l’intervention. Vous le constaterez, c’est agréable. Et vous vous serez privé de ce sentiment pendant toutes ces années !
Pour creuser plus avant le thème du courage, lisez le chapitre 4 de Les 10 clés de la résilience ou la description de cette vertu dans le Petit traité des grandes vertus, de André Comte-Sponville.