Jour 29 l’estime de soi
Avant de poursuivre la lecture de ce livre, nous vous invitons à aller sur le site www.alainsamson.com/Le500 et à cliquer sur L’estime de soi. Reproduisez ici les deux scores.
Votre score est de _____ sur un total possible de 50.
La moyenne obtenue par l’ensemble des utilisateurs du site est de _____.
Si vous avez obtenu plus de 25, c’est parce que vous avez généralement répondu par l’affirmative à des énoncés comme « Ce que je fais, ce que je dis et ce que je pense correspond à mes valeurs et à mes principes » ou « Bien que je souhaite m’améliorer, je m’accepte comme je suis ».
Si votre score est inférieur à 25, lisez attentivement les pages qui suivent et n’hésitez pas à aller plus loin en consultant les ouvrages présentés en fin de chapitre. S’il est supérieur à 45, assurez-vous que votre estime personnelle ne se métamorphose pas en mépris pour les autres.
L’estime de soi explique souvent le besoin de changement qu’éprouve l’être humain. C’est le sentiment qui vous fait penser que vous méritez ce qu’il y a de mieux. Ceux qui ont une faible estime de soi se disent qu’ils ne méritent pas mieux que ce qu’ils ont et qu’il est inutile de rêver. Ils accepteront des conditions de vie misérables (conjoint dévalorisant, emploi peu stimulant, etc.) en se disant que c’est le mieux qu’ils peuvent attendre de la vie. Bref, ils se privent de tous les avantages que procure une bonne estime de soi (le goût de prendre des risques, la capacité de savourer ce qu’on a gagné sans se sentir coupable, le désir de réaliser des projets, le courage de faire face à ceux qui nous briment, etc.).
Pour lancer ce thème, cet extrait du chapitre 4 du livre Un collègue veut votre peau.
Selon Nathaniel Branden, l’estime de soi, c’est la réputation que vous avez acquise à votre propre égard. Cette réputation englobe deux dimensions que nous allons maintenant découvrir.
La première dimension de l’estime personnelle, c’est la confiance en soi. Elle est basée sur le sentiment de compétence. Certaines personnes ont confiance en elles, tandis qu’il en va tout autrement pour d’autres personnes. Cette confiance en soi n’est pas liée aux véritables compétences de la personne, mais bien aux compétences de l’image mentale entretenue intérieurement. Une personne peut être tout à fait compétente en ne se sentant pas à la hauteur parce qu’elle entretient une fausse image d’elle-même.
La confiance en soi influera sur la propension à prendre des risques, à exiger davantage dans l’espoir d’obtenir assez, à cogner à des portes, à se rebiffer si on doute de sa compétence, etc.
La deuxième dimension de l’estime personnelle, c’est le sentiment de valeur personnelle, le respect qu’on se porte à soi-même. Certaines per-sonnes se respectent hautement, tandis que d’autres se considèrent comme quantité négligeable. Les personnes qui se respectent peu exigeront moins de la vie parce qu’elles sont convaincues de ne pas mériter ce qui leur arrive. Les personnes qui se respectent beaucoup accueilleront l’abondance comme une chose toute naturelle.
Il sera question de la confiance en soi au jour 32. Aujourd’hui, à l’aide des activités suivantes, vous vous concentrerez sur votre valeur personnelle.
ACTIVITÉ 1 Changer ses fréquentations
Les gens que vous fréquentez ont un impact certain sur votre sentiment de valeur personnelle. Si vous vous tenez avec des gens auprès de qui vous vous sentez un moins que rien ou avec des gens qui ne vous apprécient pas vraiment, votre sentiment de valeur personnelle s’étiolera de jour en jour.
Alors, changez vos fréquentations. Côtoyez des personnes qui vous apprécient, qui vous aiment comme vous êtes et qui sont heureuses de faire partie de votre groupe d’amis. Fréquentez également des gens qui sont moins bien nantis que vous. Une recherche a démontré que les gens ont tendance à se comparer à ceux qui gagnent plus ou qui possèdent plus de biens matériels qu’eux. C’est là une recette infaillible pour diminuer son sentiment de bonheur. Rappelez-vous (jour 21) l’importance d’une perception juste et élargissez votre base le comparaison.
ACTIVITÉ 2 Se pomponner
Prouvez-vous que vous valez quelque chose. Soignez votre apparence. Le simple fait de vous en préoccuper envoie à votre subconscient le message que vous en valez la peine. De plus, si vous vous démontrez sous votre meilleur jour, le comportement des autres changera. On vous traitera mieux même si, au fond, vous êtes toujours la même personne.
ACTIVITÉ 3 Continuer à développer son intelligence émotionnelle
Le sens des responsabilités, la recherche active de solutions, l’adhésion à une vision, le courage et la détermination sont tous des facteurs qui vous rendent capable de réussir ce que vous entreprenez et qui, du même coup, font croître votre sentiment de valeur personnelle.
Chaque fois que vous réalisez un projet (ou une étape d’un projet), vous vous prouvez que vous valez quelque chose et que vous êtes capable de réaliser ce qui vous tient à cœur. L’intelligence émotionnelle vous permet de réaliser plus de projets plus souvent.
ACTIVITÉ 4 «Pourquoi je suis fier d’être moi»
Cette activité en deux phases doit être accomplie avec au moins un partenaire.
La phase individuelle
Dans votre cahier, notez les cinq principales raisons pour lesquelles vous êtes fier d’être vous-même. Pensez à vos succès passés, à vos réalisations, à vos talents ou à toute autre raison qui suscite de la fierté. Pendant ce temps, votre partenaire note de son côté les cinq principales raisons pour lesquelles vous avez raison d’être fier de vous.
Inversez ensuite les rôles, c’est-à-dire que vous trouvez les principales raisons pour lesquelles votre partenaire devrait être fier d’être lui, pendant que celui-ci fait le même travail par rapport à lui-même. Il pourra donc bénéficier tout autant que vous de cette activité.
La phase en équipe
Commencez par énumérer les cinq principales raisons pour lesquelles vous êtes fier d’être vous. Votre partenaire doit confirmer que ces raisons sont valables avant de présenter celles qu’il a trouvées. Prenez le temps d’illustrer vos propos, de donner des exemples, de poser des questions à votre partenaire.
Vous devez ensuite vous entendre pour sélectionner, parmi les 10 raisons qui sont ressorties (vous en avez présenté 5 et votre partenaire a fait de même), les 5 meilleures. Prenez votre temps ; vous devez en venir à un consensus.
Reprenez ensuite la démarche par rapport à votre partenaire. Vous devez, ensemble, trouvé les cinq principales raisons pour lesquelles il doit être fier d’être lui-même.
Cette activité est des plus valorisantes. Elle vous fait prendre conscience que vous avez de la valeur et que cette valeur fait de vous un être unique. Bravo !
ACTIVITÉ 5 Évaluer les critiques
Les personnes qui vous critiquent n’ont pas nécessairement raison. Si vous leur donnez raison, vous vous retrouvez pris dans le modèle suivant.
- Johanne m’a dit que mon texte n’était pas clair et qu’il devait être réécrit.
- Elle doit avoir raison.
- Je n’ai pas de talent en rédaction. Je vais éviter, à l’avenir, d’accepter de tels mandats.
Rappelez-vous une critique qu’on vous a récemment adressée et la réaction que vous avez eue. Dans un premier temps, demandez-vous si cette personne qui vous critiquait savait de quoi elle parlait (Johanne a-t-elle la compétence nécessaire à l’évaluation d’un texte?) ou si elle a accompli avec succès cette tâche par le passé. Si ce n’est pas une experte, ne retenez pas ses commentaires.
Promettez-vous, la prochaine fois qu’un tel événement viendra gâcher votre humeur, que vous ferez comme si un médecin vous annonçait que vous avez une terrible maladie : demandez une seconde opinion. Il est fort possible que vous vous rendiez compte que la critique n’est pas fondée. Si elle l’est, vous pouvez décider de vous améliorer ou choisir de ne pas le faire. Dans ce cas, reformulez votre base de raisonnement comme suit : je n’ai pas encore choisi de développer ce talent particulier. Vous pourrez toujours y travailler plus tard.
ACTIVITÉ 6 Apprendre à accepter les compliments
Si vous traînez un sentiment de faible valeur personnelle, il est probable que les compliments vous gênent ou que vous les niiez. C’est ainsi que, si on vous complimente pour votre tenue, vous répondez que c’est une vieille robe ; si on vous félicite pour un travail bien exécuté, vous répondez que c’était une tâche facile.
Cette habitude de refuser les compliments a des effets pervers. Dans un premier temps, vous faites taire les gens qui vous apprécient ; en effet, à force de se faire dire qu’ils n’ont aucune raison de vous féliciter, ils cesseront de le faire. Dans un deuxième temps, c’est comme si vous éleviez autour de vous un filtre qui ne laisse passer que les critiques. Ce n’est pas très bon pour votre estime personnelle.
À partir d’aujourd’hui, quand on vous fera un compliment, vous sourirez et direz merci, tout en savourant pleinement le moment (voir jour 12).
Pour creuser davantage le thème d’aujourd’hui, vous pouvez lire les chapitres 4 et 5 de Un collègue veut votre peau ou un ouvrage de Nathaniel Branden