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Jour 48 : De la résistance à l’horizon

Jour 48 : De la résistance à l’horizon 

Profitons de cette journée pour découvrir et explorer une autre facette du genre humain : l’art de ne pas se lancer dans des projets malgré leur attrait. Vous avez eu l’occasion, hier, de préparer des plans d’action susceptibles d’améliorer votre sort et de faire grandir votre sentiment de bonheur. Serez-vous surpris d’apprendre que seulement le tiers des gens qui ont fait ce travail réaliseront leurs projets éventuellement? Et que seulement 5 % des lecteurs ont réellement pris le temps hier de rédiger leurs objectifs pour les différents rôles qu’ils jouent? C’est très peu. 

Il faut apprendre à reconnaître ces résistances qui vous empêchent de mener vos projets à terme. Découvrez lesquelles sont les plus présentes chez vous. 

La peur de réussir 

Beaucoup de personnes ne croient pas qu’elles méritent de réussir et d’autres craignent le succès. Dans le premier cas, c’est souvent à cause d’une faible estime de soi et parce qu’elles ne se sont pas pardonné les erreurs commises dans le passé. Nous avons déjà vu comment vous pouvez faire la paix avec le passé et faire grimper votre estime. Nous n’y reviendrons pas. 

Ceux qui craignent de réussir pressentent qu’ils devront peut-être, pour y arriver, tirer un trait sur certaines amitiés et procéder à d’importants changements dans leur vie. Si vous vous reconnaissez dans cette description, reculez mentalement de dix ans et répondez aux questions suivantes. 

  • ➢Vos fréquentations ont-elles changé depuis dix ans ? Expliquez. 
  • ➢Votre environnement a-t-il changé depuis dix ans ? Comment ? 
  • ➢Avez-vous perdu des amitiés depuis dix ans ? Nommez ces amis qui n’en sont plus. 
  • ➢Avez-vous tissé de nouvelles amitiés depuis dix ans ? Lesquelles ? 

Que vous le vouliez ou non, votre vie est en perpétuel changement. si vous n’êtes pas à l’origine de ces changements, ceux-ci vous seront imposés par votre environnement. Alors, tant qu’à changer, aussi bien que vous soyez aux commandes de ce qui vous arrive… 

L’habitude 

Comme vous le verrez demain, l’habitude est un puissant frein au changement. Combien de personnes restent en couple malgré leur relation malsaine ? Combien de personnes conservent un emploi devenu toxique même si elles pourraient facilement travailler ailleurs ? Le modèle ABC nous permet de comprendre ce qui se passe quand une personne préfère une situation toxique à la possibilité d’un avenir meilleur. Dans l’exemple suivant, le protagoniste aurait tout intérêt à quitter son emploi. 

A. Mon emploi est devenu toxique. 

B. J’ignore ce qui m’attend si je quitte cet emploi. Vais-je me retrouver à la rue, sans emploi ou dans un poste pire encore ? 

C.  Je vais rester chez cet employeur encore un peu… 

Deux éléments réduisent l’impact négatif de l’habitude : la remise en question de sa base de raisonnement et la discipline. La discipline, c’est la capacité d’investir les efforts nécessaires à l’atteinte d’un objectif. Couplée au courage, elle permet d’avancer et de changer les choses. 

La remise en question de sa base de raisonnement peut se faire en recourant aux techniques présentées aux jours 8 et 27. Dès qu’on prend conscience de la base de raisonnement à l’origine de l’immobilisme, il devient plus facile de la remettre en question et de se lancer dans l’action. 

La panne d’Inspiration 

Il peut également arriver qu’on reste immobile parce qu’on n’a aucune idée de ce qu’on aimerait faire. Ce phénomène est fréquent chez ceux qui se confinent dans une vie vide. À force de rester coupé des stimuli qui pourraient renforcer sa créativité, on perd cette capacité de créer. 

Si vous éprouvez ce problème, la solution réside dans le réveil de votre curiosité. Sortez, rencontrez des gens ! Familiarisez-vous avec des courants que vous ne connaissez pas. Découvrez ces facettes du monde qui vous sont inconnues ! Demandez à 10 personnes ce qu’elles demanderaient à un bon génie s’il voulait bien leur accorder trois voeux. Vous ne tarderez pas à sentir votre créativité se mettre en branle et à entrevoir de nouveaux projets. 

L’élément manquant 

Finalement, il est possible qu’un élément nécessaire à vous lancer dans l’action soit présentement absent. Pour découvrir si c’est le cas, prenez votre cahier et entreprenez la démarche suivante. 

Dans un premier temps, notez deux ou trois projets que vous avez mené à terme par le passé. Décrivez le projet et les différentes étapes qui ont mené à sa réalisation. Répondez ensuite à la question suivante : qu’est-ce qui vous a poussé à entreprendre et à terminer ce projet? 

Ne répondez pas à la légère. Il y a sûrement eu des moments où ces projets ne vous disaient plus rien et d’autres où vous avez dû vous secouer pour reprendre le travail. Qu’est-ce qui a fait en sorte que vous y soyez arrivé ? Voyons quelques réponses qui reviennent fréquemment. 

  • Simone : «Marlène, une bonne amie, me demandait régulièrement si je progressais dans mon projet et elle me grondait quand j’avouais ne rien avoir fait depuis trois semaines. Dès le lendemain, je m’y remettais. Je n’y serais pas arrivée si elle n’avait pas autant insisté. »
  • Daniel : «J’avais dressé la liste de tous les éléments que je détestais dans mon travail et, chaque semaine, je la relisais en me disant que si je ne poursuivais pas mes études pour obtenir ce certificat, je devrais subir ces irritants pour le reste de mes jours. C’était assez pour me pousser vers l’action… »
  • Steve : « Mon employeur précédent m’a montré la porte trois semaines après mon entrée en poste en me disant que je ne serais jamais un bon vendeur. C’est avec un sentiment de vengeance au coeur que je me suis fait embaucher par son principal concurrent, qui m’a donné l’occasion de poursuivre mes classes. Je compte aujourd’hui sur une bonne clientèle, une clientèle que j’ai en partie subtilisée à cet employeur impatient. »

C’est un soutien amical qui a fait la différence dans le premier témoignage. Le désir de fuir une situation désagréable et celui de se venger ont suffi dans les autres cas. Trouvez ce qui vous pousse à agir, puis, pour vos projets les plus significatifs, demandez-vous comment vous pouvez tirer parti des découvertes que vous venez de faire. 

Par exemple, vous pourriez demander à un ami de s’enquérir chaque semaine de la progression de votre projet, ce qui vous pousserait à l’action. C’est une des raisons d’être du groupe de soutien, un thème abordé au jour 50. 

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Alain Samson

Conférencier et formateur en entreprise depuis plus de30 ans, Alain Samson aide les organisations à relever les défis auxquelles elles font face. Alain sait aller à l'essentiel tout en soutenant l'intérêt de son auditoire grâce à la base scientifique de ses propos et un humour pince-sans-rire très efficace. Alain Samson offre un vaste choix de formations et conférences en entreprises à Montréal, Québec et ailleurs au Canada. Il offre aussi des bootcamp et activités de consolidation d’équipe pour entreprises et séances de coaching pour cadres et dirigeants. Détenteur d'un certificat en Sciences sociales, d'un MBA (UQAM, 1993) et d'un diplôme d'études supérieures en formation à distance, il est diplômé du Authentic Happiness Coaching Program, un programme de formation offert par des sommités mondiales en matière de psychologie et de développement personnel.

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