Si les dirigeants d’entreprise ne peuvent forcer leurs employés à être heureux, ils peuvent offrir un terreau fertile pour qu’ils se développent.
Voici la troisième leçon de la grenouille orange. Au fil des semaines, vous en découvrirez dix.
Il est surprenant que les entreprises ne prennent pas suffisamment au sérieux le bonheur de leurs employés.
C’est comme si les dirigeants ignoraient tout ce qu’une main-d’œuvre heureuse peut leur rapporter.
Les conséquences sont graves. Dans un sondage effectué récemment par Gallup, 63 % des répondants ont affirmé qu’ils n’étaient pas nécessairement heureux et engagés au travail, qu’ils étaient plutôt neutres. Le quart, soit 24 %, se sont déclarés désabusés et malheureux. C’est donc dire que seulement 13 % se disent heureux et engagés. C’est bien peu…
Pourtant, il a été démontré que, dans une entreprise où on implante une philosophie du mieux-être, les profits sont de 1 à 4 % plus élevés, la productivité peut grimper du tiers, le quart des employés obtiennent de meilleures évaluations de rendement, les ventes grimpent et la rétention du personnel est fortement améliorée. De plus, dans de telles organisations, il appert que les leaders sont trois fois plus créatifs et six fois plus engagés.
De plus, les clients de ces organisations se déclarent plus contents de transiger avec elles et sont bien plus fidèles.
Mais ça ne s’arrête pas là. Le bonheur rapporte également des dividendes aux membres de ces organisations. On a découvert qu’un climat de travail plus heureux permet aux gens de s’épanouir dans les autres aspects de leur vie. Ils ont plus d’énergie, sont plus optimistes, cultivent de meilleures relations avec les autres, connaissent une vie familiale plus épanouissante, ont de plus grandes chances de promotion et une espérance de vie supérieure.
Alors, pourquoi s’en passe-t-on? Pour la même raison qu’on ne fait pas d’exercice même si on sait que ce serait salutaire et pour la même raison que certains continuent à fumer même s’ils connaissent les ravages du tabagisme. Cette raison, c’est l’encroûtement. On se contente de sa situation actuelle parce qu’on refuse d’investir des efforts dans une démarche qui ne ferait que des gagnants.
Votre organisation fait face à des défis qui semblent colossaux? Vous vous demandez comment vous pourrez les relever et vous vous sentez souvent impuissant face à eux? Activez votre créativité et combattez cette peur qui vous immobilise en misant sur «l’atout bonheur».
Naturellement, un leader ne peut forcer ses employés à être heureux. C’est au départ une décision personnelle. Mais il peut offrir le terreau fertile qui fera que les membres de son organisation prendront racine et se développeront au maximum.