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Jour 3 : À quoi servent les émotions?


Nous entreprenons l’étude de vos résultats au test par les clés de la résilience. D’abord, une bonne définition de ce concept :
La résilience est cette capacité que possèdent — ou ne possèdent pas — certains êtres humains à rebondir dans l’adversité.

Les personnes jouissant d’une bonne résilience traversent les crises (faillite, rupture, échec, perte d’emploi, etc.) sans trop de dommages, alors que celles qui ont une faible résilience s’effondreront devant l’adversité. Les gens qui présentent une faible résilience souffrent plus souvent que les autres d’épuisement professionnel.


Il est possible de devenir plus résilient en développant certaines habitudes, appelées ici les clés de la résilience.


Ces 10 clés sont :

• La capacité de s’ouvrir à soi

• La responsabilité

• Le jugement

• L’objectivité

• Le courage

• La gratitude

• L’authenticité

• Le langage positif

• Le contrôle

• La curiosité

La première clé, celle à laquelle vous consacrerez cette journée, est la capacité de s’ouvrir à soi. Avant d’aller plus loin, allez chercher votre score et celui de la moyenne des utilisateurs pour cette première clé de la résilience. Pour ce faire, rendez-vous au www.alainsamson.net/Le500, cliquez sur Les rapports, puis sur La clé n° 1. Notez ici votre score et celui de la moyenne.


Votre score est de _____ sur un total possible de 20. La moyenne obtenue par l’ensemble des utilisateurs du site est de____.

S’il vous est difficile d’accéder à Internet chaque fois que vous travaillez dans ce livre, cela peut s’avérer pratique d’imprimer dès maintenant un rapport compilant tous vos scores. Pour ce faire, à partir de la page des rapports, cliquez sur Le rapport global pour impression, imprimez le rapport et insérez-le dans votre cahier ou dans ce livre. Vous pourrez ainsi transcrire les résultats dans ce livre fur et à mesure.

La capacité de s’ouvrir à soi est l’aptitude à écouter ce qu’on ressent. Si vous avez obtenu un score élevé (plus de 11) pour cette première clé (le la résilience, c’est parce que vous avez répondu par la négative à des énoncés comme « Il m’arrive de ne pas vraiment savoir ce que je ressens» ou «Je prends souvent des décisions sans tenir compte de mes émotions ».

Si votre note est supérieure à 11, ce chapitre vous renseignera sur des aspects que vous ignorez peut-être, mais vous aurez intérêt à concentrer vos efforts sur les autres clés de la résilience, celles pour lesquelles votre score sera plus bas. Cette assertion vaut également pour les prochains chapitres.

Plusieurs privilégient la voix de la raison quand arrive le temps de prendre une décision, mais vous êtes-vous déjà demandé à quoi servent les émotions ? En tant qu’êtres humains, nous sommes les fruits de l’évolution et si dame Nature a permis la survie des êtres humains capables de ressentir des émotions, c’est qu’il y a une bonne raison.

Les émotions négatives, par exemple la peur, la culpabilité, la colère, etc., constituent le signal que votre conscience vous envoie pour vous avertir d’un danger. Quand vous ressentez une telle émotion, vous mobilisez votre énergie afin de faire face à la menace. Vos sens sont mis en état d’alerte. L’adrénaline est libérée dans votre corps afin que vous puissiez au besoin prendre la fuite rapidement. Votre coeur bat plus rapidement. Voici des exemples de ces signaux que vous envoie votre conscience.

• Vous ressentez de la peur en entendant un coup de feu dont vous ignorez la provenance et vous vous mettez à l’abri. Ce faisant, vous venez peut-être d’éviter la mort.

• Vous ressentez une soudaine culpabilité dans ce magasin et vous replacez sur la tablette l’article que vous avez, un instant seulement, songé à voler. Ce faisant, vous venez de réduire les risques d’arrestation et d’exposition à l’opprobre populaire.

• Vous ressentez de la colère parce qu’un changement de zonage fera chuter la valeur de votre propriété. En réaction, vous créez un mouvement de contestation qui en stoppera l’adoption. Vous venez de protéger vos acquis.

Si vous n’aviez pas ressenti ces émotions, vous auriez pu être blessé par balle, vous auriez pu vous retrouver au poste de police pour vol à l’étalage ou vous auriez vu fondre la valeur de votre patrimoine. Mais même si elles peuvent vous rendre de fiers services, les émotions négatives grugent vos ressources, elles vous épuisent. Elles vous amènent à adopter des positions défensives et à vous replier sur vous-même, ce qui «rétrécit» votre vie.

Et les émotions positives, à quoi servent-elles ? Selon Barbara Frederickson, de l’Université du Michigan, les émotions positives (joie, intérêt, sentiment d’affiliation, etc.) élargissent votre répertoire pensées-actions et vous permettent de faire le plein de ressources physiques, intellectuelles, psychologiques et sociales (par exemple, une personne qui entretient un sentiment positif par rapport aux gens qu’elle croise entrera plus facilement en contact avec eux, elle sera plus ouverte aux autres). Elles font grandir votre résilience et vous équipent pour parer les coups durs.

Voici quelques exemples.

■ En discutant avec son voisin de table, Mireille a appris que certains postes étaient vacants à l’UQTR. Elle a communiqué avec le service des ressources humaines et elle aura une entrevue demain. Son ouverture aux autres lui a permis d’activer sa recherche d’emploi.

■ Jérôme a beaucoup de plaisir dans son nouvel emploi, à un point tel que, quelquefois, il donne l’impression de jouer plutôt que de travailler. Son enthousiasme est contagieux. Ses collègues sont toujours disposés à l’encourager et à l’aider.

Les émotions positives vous permettent de capter ce qui, dans votre environnement, pourrait vous aider à atteindre vos objectifs. Elles augmentent votre résistance physique. Elles font grandir votre réseau d’amis. Elles vous poussent à apprendre. Elles vous rendent plus efficace dans une équipe. Elles vous amènent à développer votre potentiel psychologique. Bref elles vous encouragent à adopter des positions d’ouverture, à explorer le monde et, ce faisant, à « élargir » votre vie.

Les recherches de Barbara Frederickson ont démontré que, pour s’épanouir, l’être humain devait ressentir entre 2,9 et 13,2 émotions positives pour chaque émotion négative.

À de nombreuses occasions, vous aurez la possibilité de faire jaillir des émotions positives au cours de votre démarche mais, dans un premier temps, vous devez reconnaître ce que vous ressentez. Si votre score est inférieur à 11 ou s’il est inférieur à celui de la moyenne des utilisateurs du site, efforcez-vous, au cours des prochains jours, de stopper le flot de vos pensées pour vous demander ce que vous ressentez. Vous noterez dans votre cahier ces émotions que vous avez ressenties et la suite de certains événements. Ne tentez pas de les analyser ni de vous demander si elles correspondaient à ce que vous avez vécu. Le temps n’est pas à l’analyse des émotions ; il est au ressenti.

Si vous voulez pousser plus loin cette réflexion, lisez le chapitre 1 de Les 10 clés de la résilience, Les émotions qui vous font fleurir ou le chapitre 3 de Authentic Happiness, de Martin E. P. Seligman.

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Alain Samson

Conférencier et formateur en entreprise depuis plus de30 ans, Alain Samson aide les organisations à relever les défis auxquelles elles font face. Alain sait aller à l'essentiel tout en soutenant l'intérêt de son auditoire grâce à la base scientifique de ses propos et un humour pince-sans-rire très efficace. Alain Samson offre un vaste choix de formations et conférences en entreprises à Montréal, Québec et ailleurs au Canada. Il offre aussi des bootcamp et activités de consolidation d’équipe pour entreprises et séances de coaching pour cadres et dirigeants. Détenteur d'un certificat en Sciences sociales, d'un MBA (UQAM, 1993) et d'un diplôme d'études supérieures en formation à distance, il est diplômé du Authentic Happiness Coaching Program, un programme de formation offert par des sommités mondiales en matière de psychologie et de développement personnel.

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