L’objectivité constitue la quatrième clé de la résilience. C’est la capacité qu’a une personne de se percevoir honnêtement et de voir le monde tel qu’il est, sans préjugé ni partialité. Si vous ne vous percevez pas tel que vous êtes, vous aurez tendance à vous sous-estimer ou à vous surestimer. 

Allez chercher votre score et celui de cette quatrième clé de la résilience. Pour ce faire, rendez-vous au www.alainsamson.com/Le500, puis cliquez sur la Les rapports puis sur La clé no 4. Notez ici ces résultats. 

Votre score est de _____ sur un total possible de 20. 

La moyenne obtenue par l’ensemble des utilisateurs du site est de  _____.

St vous avez obtenu plus de 11 pour cette quatrième clé de la résilience, c’est parce que vous avez répondu par l’affirmative à des énoncés comme «J’ai souvent l’impression que c’est ma faute quand les choses vont mal» ou «Je ressens souvent de l’envie quand je me compare aux autres». Les gens qui manquent d’objectivité ont tendence à personnaliser, à «prendre ça personnel». 

Les trois activités suivantes peuvent vous aider à faire grimper votre objectivité. Lisez les trois mais n’en faites qu’une. 

ACTIVITÉ 1 En finir avec la «comparaisonite» 

Êtes -vous du genre à vous comparer aux autres et à n’y trouver que des occasions de déprimer un peu plus? Si votre voisin change de voiture, avez-vous l’impression que cela vous dévalorise? Si vous apprenez qu’une collègue parle l’allemand, vous dites-vous que vous n’avez aucune aptitude pour les langues? Si vous avez tendance, quand vous vous comparez aux autres, à ne percevoir que les critères qui vous sont défavorables, voici une activité pour vous. 

Commencez par vous remémorer une ou deux occasions où votre humeur a été affectée négativement par une comparaison. Appliquez ensuite le modèle ABCDE à chacune de ces occasions. Voici l’exemple de Sophie. 

A. Sophie présente son bulletin à sa mère. Cette dernière remarque que Sophie passe tout juste en anglais et elle lui rappelle que sa soeur aînée, l’an dernier, avait de très bonnes notes dans cette matière. 

B. Sophie confirme intérieurement ce que sa mère vient de dire : sa soeur a tous les talents et elle-même n’est pas à la hauteur. 

C. Sophie se sent démoralisée. Elle n’a plus envie de rien. 

D. Stop ! Sophie se demande pourquoi elle ressent ces émotions négatives, tandis que cinq minutes plus tôt, elle était plutôt fière de son bulletin. Elle fait remarquer à sa mère qu’elle a obtenu 95 % en histoire et 94 % en français. 

E. Sa mère confirme que ces deux notes sont excellentes. Sophie redresse alors le dos et soulève le menton. Ne vous limitez pas à un seul critère de comparaison quand tout un éventail est disponible. Ne laissez pas non plus les autres vous rabaisser en vous comparant défavorablement à partir d’un seul critère. Vous êtes un être humain complexe et multidimensionnel ; vous ne pouvez pas être évalué de manière unidimensionnelle. Si vous vous laissez entraîner dans la spirale de la comparaison négative, vous cesserez de prendre des risques («À quoi bon ? Je suis tellement moins bon que les autres… ») et vous en viendrez à détester les autres. Il peut également être néfaste de n’utiliser que des critères de com-paraison qui vous avantagent par rapport à autrui. L’objectif reste de viser la perception réaliste, celle qui vous permet de vous apprécier comme vous êtes et qui fait ressortir les facettes à améliorer. 

ACTIVITÉ 2 Arrêter de se sentir visé 

Vous arrive-t-il de vous sentir attaqué par des remarques qui ne devraient pas vous atteindre personnellement? Si quelqu’un vous dit qu’une telle est jolie et qu’il ne vous adresse pas le même compliment, comprenez-vous qu’il vous trouve moche ? Soyez à l’affût des moments où cela se produit et appliquez le modèle ABCDE à la situation. Voici un exemple. 

1. Le patron de Lynda lui fait remarquer que Louise, la nouvelle employée, est très efficace pour une recrue.
   
2. Lynda accepte difficilement qu’on puisse féliciter la nouvelle et qu’on passe sa propre performance sous silence. Elle en déduit que son patron n’apprécie pas son travail.
   
3. Lynda perd sa bonne humeur. Se sentant peu appréciée, elle se demande si elle ne devrait pas se trouver un emploi ailleurs.
   
4. Stop ! Lynda doit se demander si son état mental correspond bien à la situation qu’elle vient de vivre. Après tout, son patron ne lui a pas dit qu’elle travaillait mal. En fait, sa dernière évaluation a été très positive. Son patron devait plutôt vouloir dire que Louise apprend vite pour une recrue.
   
5. Lynda ne se sent plus menacée ni négligée. Elle se permet même de féliciter Louise et de lui dire qu’elle travaille très bien pour quelqu’un qui vient d’entrer en fonction. 

ACTIVITÉ 3 La fois où… 

Vous pouvez également fouiller dans votre passé et rédiger un texte décrivant un moment où vous vous êtes sous-estimé ou surévalué. Qt s’est-il passé alors? Quels étaient vos A, B et C ? Qu’en pensez-Vous maintenant? Que feriez-vous si l’événement se produisait à nouveau ? Quels seraient vos D et E ? 

Si le cœur vous en dit, partagez votre histoire avec les autres lecteurs de ce livre. Vous pouvez le faire sur ma page Facebook.

Que vous soyez tenté ou non de partager votre histoire, lisez tout de même les récits des autres participants. Vous y découvrirez sûrement de belles choses. Inscrivez-vous aujourd’hui. Si vous vous inscrivez, les messages que vous expédierez au serveur porteront votre nom. Si vous ne le faites pas, vos messages seront simplement présentés comme ceux d’un invité. Vous aurez plus de difficulté à bien vous intégrer dans notre communauté virtuelle. Il y aura d’autres occasions de partage d’ici à la fin de votre démarche. 

Pour pousser votre réflexion sur ce thème, vous pouvez lire le chapitre 4 de Les 10 clés de la résilience ou le livre Don’t Take lt Personally!, de Elayne Savage.