Jour 26 L’adhésion à une vision 

Quand arrive le temps de passer à l’action, il existe deux types de personnes : celles qui se lancent pour échapper à une situation désagréable et celles qui le font pour améliorer une situation donnée. Les premières fuient et les secondes poursuivent une quête. Celles qui ne font rien sont généralement apathiques ; elles n’ont rien à fuir et ignorent qu’elles pourraient améliorer quoi que ce soit. Elles sont au neutre et il est impossible de les mobiliser. 

Pour encourager les gens à se lancer dans l’action sans avoir recours à ls coercition, il faut une vision de ce qui pourrait se produire si les gestes que vous suggérez sont faits. Il ne peut y avoir d’investissement volontaire d’énergie sans vision. 

Avant d’aller plus loin, rendez-vous au wwvv.alainsamson.com/Le500, qcliuez sur Les rapports, puis, dans la section intitulée Les rapports liés à l’intelligence émotionnelle, cliquez sur Le huitième rapport. reproduisez ici les notes. 

Votre score est _____ de sur un total possible de 25. 

La moyenne obtenue par l’ensemble des utilisateurs du site est de _____.

Si vous avez obtenu plus de 15 pour cette dimension de l’intelligence émotionnelle, c’est parce que vous avez répondu par l’affirmative à des énoncés comme «Je suis capable de visualiser ce que je veux créer dans le futur » ou «Je communique régulièrement ma vision de l’avenir à ceux avec qui je travaille ». 

L’adhésion à une vision présente de nombreux bénéfices. Elle fournit une destination vers laquelle les gens peuvent diriger leurs efforts. Sans cette destination commune, les membres d’un même groupe peuvent facilement se nuire. Elle permet aussi d’évaluer si les efforts donnent des résultats et de faire grandir la confiance en soi à mesure qu’on se rend compte que c’est le cas. 

Vous ne pouvez cependant pas communiquer une vision si vous n’en avez pas une vous-même. Si vous n’avez aucune idée de ce que vous pourriez réaliser, vous ne réaliserez rien. Ci-dessous, trois activités à faire si votre score pour cette facette de l’intelligence émotionnelle est inférieur à 15 ou si vous voulez le faire monter. 

ACTIVITÉ I Faire un peu de prospective 

Où serez-vous dans cinq ans ? Où en seront les organisations dont vous faites partie ? Où en sera votre équipe de travail ? Avez-vous des projets ? Avez-vous un calendrier pour les réaliser ? Il est possible que vous n’ayez pas de réponses précises à ces questions. Si c’est le cas, vous avez choisi la passivité face au destin et c’est votre environnement, plutôt que vous, qui orientera le cours de votre vie. 

Dans votre cahier, notez vos prévisions sur ce qui vous attend dans les principaux pans de votre vie : carrière, santé, situation financière, situation familiale. Faites le même exercice en prévoyant l’avenir à moyen terme des diverses organisations (employeur, associations, famille) dont vous faites partie. 

Grâce à cette activité révélatrice, vous vous rendrez peut-être compte que vous n’avez pas de projet et que c’est probablement la raison pour laquelle vous ressentez ce vide qui vous a poussé à vous procurer ce livre et à vous lancer dans cette démarche. Sans vision ni projet, vous ne pouvez que suivre les autres et les aider à réaliser leurs rêves à eux. 

ACTIVITÉ 2 Communiquer sa vision 

Il existe plusieurs manières de communiquer sa vision. Dans votre organisation, vous pouvez profiter des rencontres individuelles avec vos collègues ou vos employés. Vous leur rappelez d’abord la raison d’être de l’organisation et leur répétez que ses clients ne sont pas captifs. Vous poursuivez en leur expliquant en quoi votre service est essentiel à l’organisation et comment le poste de votre interlocuteur peut contribuer au succès du service. Traitez également des impacts possibles pour les clients internes si la production de votre service est déficiente. 

Vous pouvez aussi organiser un concours invitant les membres de votre organisation à trouver un slogan pour votre équipe. Mieux encore, encouragez-les à parfaire la vision de l’organisation. 

Partager sa vision ne suppose pas de l’imposer. L’objectif de ce partage est de provoquer l’appropriation de la vision et de donner un sens au travail. Si votre équipe peut participer à l’élaboration d’une vision en utilisant son vocabulaire, elle se l’appropriera mieux. 

Si vous occupez un poste de direction dans votre organisation, rappelez-vous de tisser des liens entre l’adhésion à la vision et les types de vie qui seront décrits au jour 45. 

Pour l’instant, dans votre cahier, recensez les occasions récentes dont vous avez profité pour partager votre vision, tant dans votre vie personnelle que dans votre vie professionnelle. Dressez également la liste des occasions ratées. 

ACTIVITÉ 3 Des bottines qui suivent les babines 

Les gens font rarement confiance à ceux qui pratiquent autre chose que ce qu’ils prêchent. Si, au sein de votre famille, vous prêchez l’harmonie mais que vous adoptez à l’occasion des comportements belliqueux, vos proches se diront que vous ne tenez pas tant que ça à un milieu familial respectueux. Si, au sein de votre organisation, vous insistez sur l’innovation et la créativité mais que le plus souvent vous rejetez les suggestions de vos collègues, votre crédibilité chutera et on cessera de porter attention à ce que vous professez. 

En matière de partage de la vision, vos gestes sont plus éloquents que vos paroles. Assurez-vous qu’ils communiquent un message auquel vous tenez vraiment. 

Il est cependant souvent plus facile d’identifier ce type de comportement chez les autres. Vous pourriez profiter de la journée pour le faire. Y a-t-il dans votre entourage des gens qui agissent en contradiction avec des principes qu’ils mettent de l’avant? Quel effet cela produit-il sur vous? 

Pour creuser le sujet de l’adhésion à la vision dans un cadre organisationnel, lisez le chapitre 2 de Comment devenir un meilleur boss. Si c’est plutôt le cadre personnel qui vous intéresse, optez pour le livre Pourquoi travaillez-vous?