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Un cerveau positif est biologiquement avantagé

Le langage positif constitue la huitième clé de la résilience. Y avoir recours permet d’interpréter les événements de façon plus constructive. 

Avant d’aller plus loin, allez chercher votre score et celui de la moyenne des répondants pour cette clé de la résilience. Pour ce faire, rendez-vous au wvvw.alainsamson.com/Le500, cliquez sur Les rapports, puis sur La clé n° 8. Reproduisez l’information ici. 

Votre score est de _____ sur un total possible de 20. 

La moyenne obtenue par l’ensemble des utilisateurs du site est de _____.

Si vous avez obtenu plus de 11 pour cette huitième clé de la résilience, c’est parce que vous avez répondu par la négative à des énoncés comme «J’ai davantage tendance à voir le verre à moitié vide qu’à le voir à moitié plein» ou «J’ai l’impression que c’est ma faute quand un événement malheureux survient». 

Certaines personnes se découragent devant le premier obstacle (« Ça ne sert à rien, je n’y arriverai pas… »), tandis que d’autres continuent malgré l’adversité. Martin E. P Seligman, ancien président de l’APA (American Psychological Association), a mené plusieurs expériences, notamment dans le domaine des assurances. Selon lui, nous sommes tous dotés d’une petite voix intérieure (c’est le C. A. dont nous avons parlé au jour 5) qui tente de comprendre et d’expliquer ce qui nous arrive. En fonction du style explicatif que vous adoptez, vous réagirez de façon très différente aux échecs ou aux refus. 

Le premier style explicatif peut se résumer avec les mots moi, toujours et partout. Si vous adoptez ce style, voici comment vous expliquerez, par exemple, le refus d’un client. 

  • Moi. Je ne suis pas un bon vendeur. Les gens ne me font pas confiance. Ça doit être mon apparence ou la manière dont je m’exprime. Comment ai-je fait pour me retrouver dans le domaine de la vente?
  • Toujours. Ça y est, j’ai perdu le tour pour toujours. Je ne suis plus capable d’entrer en contact avec les clients. J’ai eu un peu de chancece au début, mais je dois me rendre à l’évidence : c’est fini.
  • Partout. Le pire, c’est que ce n’est pas seulement au travail que ça va mal. Dans ma vie personnelle également j’ai de la difficulté à entretenir de bonnes relations. Au fond, c’est la même chose partout…

Cette façon d’expliquer les événements fait naître du pessimisme chez celui qui l’adopte. Or, le pessimisme mène à la passivité (« Ça ne sert à rien, je n’y arriverai pas. »), à l’isolement, étant donné que les gens n’aiment pas fréquenter une personne qui fait naître en eux des émotions négatives, et il limite les capacités à résoudre les problèmes. Personne n’est pessimiste de nature ; c’est la manière d’expliquer les événements qui rend pessimiste. Ça se soigne ! 

Le deuxième style explicatif peut se résumer avec les mots pas moi, pas toujours et pas partout. Si vous adoptez ce style, voici comment vous expliquerez le refus du même client. 

  • Pas moi. Je me demande pourquoi ce client était si peu ouvert à mes propositions. Il vit sûrement une période difficile. Je vais le rappeler dans deux ou trois semaines ; les choses se seront peut-être tassées pour lui. 
  • Pas toujours. Heureusement que je n’ai pas beaucoup de clients aussi négatifs ! Le prochain sera sûrement plus ouvert à mes propositions. 
  • Pas partout. Ce n’est pas la fin du monde. Les choses vont généralement bien pour moi. 

Contrairement au précédent, ce style explicatif fait naître de l’optimisme chez la personne qui y recourt. Les gens qui l’adoptent jouissent d’une meilleure santé mentale, connaissent plus souvent le succès et peuvent compter sur une meilleure santé physique. Préféreriez-vous faire partie de ce groupe? C’est possible: vous n’avez qu’à maîtriser votre dialogue intérieur quand l’adversité frappe. 

Chaque fois que vous vous surprenez à expliquer un revers de fortune avec les mots moi, toujours et partout, faites une pause et répondez aux questions suivantes : 

  • ➢ Est-ce vraiment ma faute ?
  • ➢ Ce qui vient de se produire peut-il s’expliquer autrement ?
  • ➢ Est-ce que je rate vraiment tout ce que j’entreprends ?
  • ➢ Est-il vrai que je suis en train de rater ma vie ?
  • ➢ Qu’ai-je réussi récemment ? 

Vos réponses à ces questions vous feront réaliser que vous avez exagéré la portée de l’événement et vous pourrez remettre les choses en perspective. 

Partez en quête de preuves, sans accepter tout le blâme pour ce qui vient de se produire de fâcheux. Si vous fouillez un peu, vous découvrirez peut-être que vos premières explications ne tiennent pas la route. 

Aujourd’hui, prêtez attention aux occasions où vous devez faire face à l’adversité. Si vous vous surprenez à expliquer ces événements en recourant au premier style explicatif recommencez avec le deuxième. Cet exercice ne fera pas de vous un éternel optimiste qui nie tout événement négatif. Il n’est pas question de vous affubler de lunettes qui vous feront voir en tout temps la vie en rose. Il faut plutôt que vous visiez l’exactitude dans votre style explicatif. Le premier style explicatif conduit rarement à une explication exacte de ce qui vient de se produire. Fouillez un peu pour découvrir que vous avez raison d’être optimiste. 

Si vous voulez creuser plus avant le sujet du langage positif, lisez le chapitre 8 de Les 10 clés de la réailience ou le fameux livre Apprendre l’optimisme, de Martin E. P. Seligman. 

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Alain Samson

Conférencier et formateur en entreprise depuis plus de30 ans, Alain Samson aide les organisations à relever les défis auxquelles elles font face. Alain sait aller à l'essentiel tout en soutenant l'intérêt de son auditoire grâce à la base scientifique de ses propos et un humour pince-sans-rire très efficace. Alain Samson offre un vaste choix de formations et conférences en entreprises à Montréal, Québec et ailleurs au Canada. Il offre aussi des bootcamp et activités de consolidation d’équipe pour entreprises et séances de coaching pour cadres et dirigeants. Détenteur d'un certificat en Sciences sociales, d'un MBA (UQAM, 1993) et d'un diplôme d'études supérieures en formation à distance, il est diplômé du Authentic Happiness Coaching Program, un programme de formation offert par des sommités mondiales en matière de psychologie et de développement personnel.

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