Jour 19 La capacité de se contrôler, deuxième volet
Connaissez-vous des gens qui perdent le contrôle et qui font ou disent des choses qu’ils regrettent quelques secondes plus tard ? Doivent-ils régulièrement s’excuser en précisant qu’ils ne savent pas ce qui leur a pris, qu’ils n’étaient plus eux-mêmes, etc. ? Et vous, avez-vous tendance à perdre le contrôle ?
Avant d’aller plus loin, rendez-vous au www.alainsamson.com/Le500, cliquez sur Les rapports, puis, dans la section intitulée Les rapports is à l’intelligence émotionnelle, cliquez sur Le deuxième rapport. Notez ici votre score.
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Si vous avez obtenu plus de 15 pour cette facette de l’intelligence émotionnelle, c’est parce que vous avez répondu par l’affirmative à des énoncés comme «Je n’agis pas sur le coup de l’impulsion» ou «Même en colère, je reste posé ». Bravo !
Depuis le début de cette démarche, nous faisons ressortir ce que les émotions peuvent faire pour vous mais, comme nous l’avons également mentionné, elles proviennent d’une des plus vieilles parties du cerveau, une partie qui s’est développée à un moment où nos ancêtres n’avaient pas beaucoup de temps pour réfléchir. En effet, devant une bête sauvage, ils fuyaient; ce n’était pas le temps d’appliquer le modèle ABCDE ! Leur comportement était tout aussi primitif quand l’envie de s’accoupler leur prenait. La retenue n’existait pas.
Le monde a changé. Il a évolué et, à mesure que l’être humain apprenait à maîtriser son environnement et à vivre en société, la réserve devenait de rigueur. C’est pour nous aider dans cette tâche qu’est apparu le lobe frontal, cette partie du cerveau spécialisée dans l’analyse logique des décisions. Le lobe frontal s’assure que les impulsions provoquées par les émotions sont acceptables et, si elles ne le sont pas, il les stoppe.
Le contrôle de soi, c’est la capacité d’utiliser cette partie du cerveau avant d’agir comme nos émotions nous l’indiquent. Grâce à cette faculté, l’humain peut résister à la tentation et dominer les réactions qui entacheraient sa réputation.
Les avantages à rester calme quand survient une crise sont nombreux. Premièrement, vous éviterez de faire quelque chose que vous regretteriez, par exemple un achat qui grèverait votre budget ou un commentaire qui dépasserait votre pensée. Deuxièmement, quand vous gardez votre sang-froid, vous dégagez une belle assurance qui fait grandir votre crédibilité. Troisièmement, la maîtrise de soi favorise le maintien de bonnes relations interpersonnelles.
Comment pouvez-vous permettre à votre lobe frontal de garder le contrôle quand vos émotions s’apprêtent à prendre le dessus ? Voici deux façons de développer cette deuxième facette de l’intelligence émotionnelle.
La distanciation
Si vous sentez que vous ne vous dominez plus, arrêtez tout ! Cessez vos activités ou taisez-vous. Prenez quelques grandes respirations et analysez la situation froidement, comme si vous étiez un observateur.
En quels mots cet observateur commenterait-il ce que vous êtes en train de faire ? Quel conseil vous donnerait-il ? Quels sont les enjeux ? Valent-il une amitié ou une relation professionnelle? Quels seront, à court et à moyen terme, les effets probables de ce que vous vous apprêtez à faire ? Correspondent-ils à vos objectifs personnels ? Compte tenu de vos réponses à ces questions, que devez-vous faire?
Quittez maintenant votre poste d’observateur pour reprendre votre rôle et agir pour le mieux en tenant compte des conclusions de cette courte réflexion.
Pourquoi ne pas pratiquer la distanciation dans ces situations du quotidien qui vous énervent et dont vous avez dressé une liste au jour 14 ? Que ferez-vous dans une file au supermarché ou lors d’une conversation avec votre ado ? Mettez-vous à l’épreuve : trouvez une occasion qui vous fait habituellement perdre le contrôle et vivez-la sereinement, dans le rôle de l’observateur.
Time out!
Quand vous sentez que vous allez perdre la maîtrise de vous-même et que vous ne serez pas en mesure de vous distancier, demandez un moment de réflexion ou remettez la discussion au lendemain. Les émotions sont certes fort utiles, mais elles ne devraient pas vous empêcher d resterêtre maître de vos comportements.
Pour en apprendre davantage sur la capacité de se contrôler, lisez L’intelligence émotionnelle, de Daniel Coleman, et L’intelligence émotionnelle au travail, de Hendrie Weisinger.