Jour 32 La confiance en soi
Comme le montre ce graphique, dans toute situation pouvant conduire à un changement, la base de raisonnement dépend de la confiance en soi et oriente les décisions à prendre. Si vous avez confiance en vous, vous pencherez davantage pour le changement que si vous doutez de vos capacités. Dans le premier cas, vous vous lancerez dans l’action ; dans le deuxième, vous vous direz que ça ne vaut pas la peine d’essayer, que vos tentatives sont vouées à l’échec de toute façon.
Ce modèle est tout aussi valable pour une équipe faisant face à un défi ou pour un peuple devant prendre une décision importante quant à son avenir. La confiance en soi fait plus qu’orienter l’attitude par rapport au risque ; elle prédispose au succès ou à l’échec.
Avant d’aller plus loin, rendez-vous au www.alainsamson.com/Le500 et cliquez sur La confiance en soi. Reproduisez ici les notes.
Votre score est _____ de sur un total possible de 75.
La moyenne obtenue par l’ensemble des utilisateurs du site est de _____.
Si vous avez obtenu plus de 40, c’est parce que vous avez généralement répondu par l’affirmative à des énoncés comme «Je sais accepter un désaccord ou une réprimande sans tomber sur la défensive ou ressentir le besoin de m’expliquer» ou «Je suis capable d’afficher un désaccord et d’expliquer à quelqu’un en quoi nous différons».
Un résultat se situant entre 45 et 60 dénote une bonne confiance en soi. Un score supérieur peut pousser un individu à la témérité. Inférieur à 40, il démontre une confiance en soi vacillante ou une perception erronée de soi.
Les gens dont la vie se retrouve prise dans des ornières obtiennent souvent un faible résultat. Sans confiance en soi, en effet, on ne se remet pas en question, on tait ses opinions et on refuse de relever de nouveaux défi s. On vit au jour le jour en espérant ne pas faire trop d’erreurs. Une bonne confiance en soi, au contraire, fait grandir le besoin d’aller plus loin et de se dépasser. Vous avez vu, au jour 29, que c’est l’un des constituants de l’estime de soi.
À ce stade de la démarche, il est probable que votre confiance en vous-même soit déjà plus élevée qu’au jour 1. C’est normal : vous vous connaissez mieux et vous avez pris les moyens pour vous percevoir comme vous êtes. Les activités suggérées aujourd’hui vous mèneront un peu plus loin.
ACTIVITÉ 1 Adopter le comportement d’une personne confiante
Le corps est un système et chacun de ses sous-systèmes influence constamment les autres. Par exemple, le sens commun veut que vous souriiez quand vous êtes heureux. Mais savez-vous que vous faites grimper votre sentiment de bonheur quand vous souriez, même si vous êtes triste ou malheureux? C’est comme si le cerveau se disait : Je dois être heureux, je suis en train de sourire… »
Dans le même ordre d’idées, vous pouvez faire grimper votre sentiment de confiance personnelle en adoptant le comportement d’une personne confiante. Ce sera l’objet de cette première activité, que vous devrez faire au moment où vous vous trouverez dans un groupe.
Ce que vous ferez paraît simple : vous modifierez les signes sur lesquels se basent les gens pour décider si vous avez ou non une bonne confiance en vous. Voici les principaux paramètres tirés du livre Faites grandir votre influence.
Il y a des gens qu’on voit et d’autres qu’on ne voit pas, des gens qu’on remarque et d’autres qui pourraient tout aussi bien être invisibles. Ce qui fait qu’on remarque quelqu’un au travail, c’est sa présence professionnelle. Cette dernière est essentielle au succès dans une organisation.
La présence professionnelle, c’est la capacité de faire croître l’énergie disponible dans une pièce du seul fait de sa présence. Parce qu’elle communique aux autres que vous êtes à votre place et que vous savez où vous allez, cette énergie fait grandir votre pouvoir auprès des gens que vous côtoyez. Beaucoup de personnes, en effet, ne savent pas où elles vont et ont besoin de quelqu’un pour les mener. Voici quelques facteurs qui vous aideront à faire grandir votre présence professionnelle.
Votre posture
Donnez-vous l’impression d’être à votre place en pénétrant dans une pièce ? Si vous rasez les murs, en marchant lentement, sans saluer les personnes qui occupent déjà les lieux, vous leur communiquez l’im-pression que vous êtes là par erreur et qu’elles n’ont pas à s’occuper de vous.
Voilà un point sur lequel votre mère avait raison : tenez-vous droit ! Marchez d’un pas assuré et saluez les gens que votre regard croise. Vous n’êtes pas un imposteur ou un piéton perdu dans les longs corridors de l’organisation. Vous avez le droit d’être là, et les autres doivent sentir que vous êtes à votre place.
Votre regard
Un regard fuyant donne aux gens l’impression que vous n’êtes pas certain de ce que vous avancez ou que vous avez quelque chose à cacher. Il n’y a rien là qui puisse faire grimper votre pouvoir relatif
Apprenez à regarder les autres dans les yeux au premier regard et quand vous leur parlez. Mais ne les dévisagez pas ! Un contact visuel dure entre quatre et sept secondes (le temps de percevoir la couleur des yeux) et ne devrait pas rendre l’autre mal à l’aise.
Votre sourire
Le sourire constitue le meilleur moyen de démontrer votre assurance. La personne qui sourit donne l’impression d’être sûre d’elle et sa joie ‘être en présence de son ou de ses interlocuteurs.
Votre poignée de main
Votre poignée de main devrait être ferme sans devenir un étau. Si votre nain est flasque ou moite, vous ferez mauvaise impression. Une bonne poignée de main ne dure que quelques secondes. Vous n’avez pas à couvrir de votre autre main celle de votre interlocuteur.
Par ailleurs, quand un homme et une femme se serrent la main, c’est à elle de décider si ce geste sera accompagné d’une bise.
Votre voix
Une voix aiguë, chevrotante ou hésitante communique à votre interlocuteur que vous n’êtes pas certain de ce que vous avancez et qu’il faut prendre ce que vous dites avec un grain de sel. Donnez à votre vis-à-vis une raison de vous écouter. Parlez d’une voix posée. Faites une pause quand vous ne savez pas quoi dire et, quand vous énoncez ce qui doit être perçu comme une vérité, ne terminez pas la phrase en levant la voix comme s’il s’agissait d’une question.
Votre écoute
Les mots « présence professionnelle» sous-entendent que vous êtes présent quand un collègue, un employé ou un patron vous parlent. Si vous ne prêtez pas attention à ce qu’ils disent, ils cesseront rapidement de vous parler ou de vous écouter.
Vos propos
Les personnes dignes de confiance parlent généralement quand c’est important et se taisent quand elles n’ont plus rien à dire. Vous pouvez quand même, à l’occasion, traiter de sujets frivoles pour le simple plaisir d’établir le contact avec votre interlocuteur, mais vous devez savoir quand arrêter de lui faire perdre son temps ou lui faire comprendre, le plus gentiment possible, qu’il vous fait perdre le vôtre.
Rappelez-vous que les gens que vous côtoyez au travail sont payés pour y être et qu’ils ont du boulot. Si vous vous présentez dans le bureau d’un collègue sans avoir rien à dire, pour le simple plaisir de parler de la température, vous le contraindrez peut-être à faire des heures supplémentaires pour se rattraper. Si c’est le cas, il s’en souviendra longtemps et tentera de vous éviter la prochaine fois.
Quand vous aurez appliqué tous ces conseils, vous noterez dans votre cahier ce que vous avez ressenti pendant que vous le faisiez. Les gens ont-ils porté un regard différent sur vous ? Remémorez-vous également quelques occasions où les gens ont douté de vous et demandez-vous s’il en aurait été ainsi si vous aviez alors su communiquer que vous aviez pleinement confiance en vos capacités. En développant votre présence professionnelle, vous faites grandir votre confiance en vous-même.
ACTIVITÉ 2 Faire un premier pas
Dans votre cahier, décrivez comment vous vous sentez quand vous devez faire une activité pour laquelle vous ne vous sentez pas à la hauteur. Supposons que ce soit l’obligation de parler en public qui vous indispose. Votre texte pourrait ressembler à celui-ci :
« Si je sais que je dois faire une présentation le mercredi, je deviens insomniaque à partir du lundi. Le jour de mon exposé, je me sens fiévreux. A mesure que l’heure approche, je commence à sentir mon coeur battre dans mes tempes et je m’imagine les pires choses. »
Demandez-vous maintenant comment vous pourriez, sans vivre ces malaises, faire plus régulièrement cette activité. Par exemple : «Je pourrais, au cours de la prochaine réunion, poser une question inoffensive, qui ne mettrait personne dans l’embarras. » ou : «Je pourrais, au cours de la prochaine réunion, émettre un commentaire que j’aurai préparé à l’avance et qui, sans être inutile, ne portera pas à conséquence. »
Planifiez ce premier pas et promettez-vous, dès que ce sera fait, de vous donner un autre défi qui va juste un peu plus loin. Vous remarquerez avec le temps que cette activité qui vous paralysait n’est pas si difficile et vous vous surprendrez à développer une confiance en vous quand vous devrez la faire. Profitez-en alors pour inscrire dans votre cahier ce qui a changé.
ACTIVITÉ 3 Apprendre à s’affirmer
Les gens qui ont une faible confiance en eux osent rarement imposer leur point de vue et, conséquemment, supportent des comportements irritants ou nuisibles. Cela n’est pas sans danger parce que, tôt ou tard, cette incapacité à faire valoir leur opinion réduit encore davantage leur confiance ou provoque, quand ils en ont vraiment ras le bol, une crise démesurée qu’ils regrettent par la suite.
Notez dans votre cahier deux ou trois comportements qui vous contrarient chez des gens qui vous entourent. Pour chacun d’eux, demandez-vous quel est, parmi les quatre attitudes suivantes, celle que vous adoptez le plus souvent. Demandez-vous également dans quelle proportion vous recourez à l’occasion aux trois autres.
- Vous ne faites rien afin d’éviter un possible affrontement.
- Vous vous dites que, tôt ou tard, la situation irritante cessera et vous endurez en attendant.
- Au bout d’un certain temps, vous explosez et, sur un ton agressif, vous dites ses quatre vérités à cette personne.
- Vous expliquez à la personne l’effet que son comportement a sur vous et vous lui demandez d’y mettre un terme.
Si vous constatez que vous avez moins souvent cette dernière réaction, promettez-vous de suivre les recommandations ci-dessous la prochaine fois que des situations irritantes se présenteront.
Vous avez de la valeur et les autres vous doivent un minimum de respect. Vous avez des droits et l’obligation de les faire respecter. H est possible que votre interlocuteur ne sache même pas qu’il vous agresse. Alors, à quoi bon l’attaquer? Au surplus, vous ne pouvez vous attendre à ce que les gens respectent vos droits si vous ne tentez même pas de les faire respecter.
Demandez à la personne dont le comportement vous irrite de vous accorder quelques instants. Expliquez-lui ce qui vous gêne, l’effet que cela a sur vous, la solution que vous préconisez et l’effet positif que cette solution, si la personne l’adopte, pourrait avoir sur votre relation. Par exemple :
«J’ai remarqué que tu as tendance à m’interrompre pendant les réunions. Cela m’irrite parce que je me retrouve incapable de présenter mon point de vue et d’apporter une contribution positive aux débats. J’aimerais que, dorénavant, tu me laisses terminer mes interventions avant d’y réagir. Cela améliorera sûrement la qualité du travail que nous faisons ensemble. Qu’en penses-tu ? »
Avec le temps, vous vous rendrez compte que les gens vous respecteront encore plus si votre comportement démontre que vous vous respectez vous-même. Cela fera grandir votre confiance en vous.
ACTIVITÉ 4 Apprendre à dire non
Une faible confiance en soi est souvent le résultat d’une série d’échecs, qui peuvent s’expliquer par l’incapacité de dire non à ceux qui vous imposent des tâches que vous avez de la difficulté à mener à terme.
Vous aurez avantage à apprendre à dire non si vous acceptez régulière-ment des mandats sans avoir les compétences ou le temps pour les accomplir. Pourquoi aller au-devant des échecs? Si vous n’êtes pas en mesure de mener une tâche à bien, refusez-la. Si vous avez déjà accepté une tâche que vous ne pourrez pas accomplir, avisez-en la personne concernée dès aujourd’hui.
Voici deux suggestions de lecture aujourd’hui : La gestion des conflits pour les pissous et Faites grandir votre influence. Ces deux livres vous aideront à faire grandir votre confiance en vous.