Close

Jour 49 : Faire face au changement

Jour 49 : Faire face au changement 

Rappelez-vous la première fois où vous avez conduit une automobile sur une grande artère, en pleine heure de pointe. Étiez-vous nerveux ? Trouviez-vous que la circulation était trop rapide ? Aviez-vous hâte d’en avoir terminé avec cette balade qui devenait un véritable calvaire? Qu’en est-il aujourd’hui ? Probablement que vous vous engouffrez dans le trafic sans même y penser. 

Jusqu’ici, vous avez pris conscience de vos forces et des clés de la résilience que vous devez toujours mieux maîtriser. Vous avez couché sur papier des projets que vous aimeriez réaliser dans les différente pans de votre vie. Vous avez pris conscience, hier, de ce qui vous motive à poursuivre un projet. Il importe maintenant que vous compreniez la dynamique du changement personnel. 

Tout changement personnel passe par quatre étapes, quatre étapes qu’il faut connaître et qui sont représentées dans le graphique illustrant cette page. Pour illustrer les étapes du processus de changement, nous utiliserons l’exemple de Steve, ce vendeur qui est devenu meilleur pour se venger d’un premier employeur.

Quand vous vous situez dans le quadrant 1 du changement, vous êtes incompétent mais vous en êtes inconscient ! C’était la position de Steve au moment où son employeur l’a mis à la porte. Il n’était pas un bon vendeur, mais il ne le savait pas. Difficile alors de ressentir le besoin de s’améliorer… 

Le fait d’être remercié de ses services a poussé Steve dans le deuxième quadrant. Il restait incompétent, mais il en était désormais conscient. Dans cet état, il devient possible de se donner de nouveaux défis et de dresser son plan d’action. À ce moment toutefois, certains états d’esprit peuvent mettre un terme au processus de changement. 

L’aveuglement volontaire. Steve aurait pu refuser de faire le constat qu’il n’était pas un bon vendeur et se contenter, par exemple, de dire que son patron n’avait pas su percevoir ses nombreux talents. En agissant ainsi, il serait retourné dans le premier quadrant et serait demeuré un mauvais vendeur. 

Le découragement. Steve aurait pu se dire que ça ne servait à rien, qu’il était un vendeur médiocre et que toutes les formations du monde ne pouvaient le transformer. Cela lui aurait donné une raison de passer à autre chose (« Ce n’est pas ma faute, ce n’est pas dans ma nature d’entrer en contact avec les clients… »). 

L’identification d’un faux problème. Si la perception de la personne est incorrecte, il est possible qu’elle se fasse une fausse idée de son problème et qu’elle entreprenne des changements qui ne régleront rien. Imaginez que Steve se mette en tête que son échec est attribuable à sa garde-robe démodée. Il aurait beau investir dans des vêtements neufs, si ce n’est pas ça le problème, ses performances en vente ne s’en trouveront pas améliorées. On retrouve ici l’importance de l’objectivité, une des clés de la résilience. 

Pour qu’une personne passe à l’étape suivante du processus de changement, deux conditions doivent être réunies. Il faut qu’elle accepte la nécessité de changer et éprouve le désir de se lancer dans un processus de changement. Sans ce désir, l’énergie nécessaire au changement n’y sera pas. 

Pour sa part, Steve s’est lancé dans un programme de développement de ses compétences en vente. Il a trouvé un employeur qui avait envie de jouer les mentors et il a lu quelques bons livres sur le sujet. Au bout d’un certain temps, il arrivait à conclure une vente auprès d’un client sur trois. Il a pris conscience qu’il était devenu compétent. Quelques facteurs auraient pu bloquer sa progression à ce moment. 

  • Le contentement. Après quelques ventes réussies, Steve aurait pu se dire que ça y était, qu’il était maintenant un as et qu’il n’avait plus besoin de parfaire ses compétences. Il avait réussi.
  • L’inertie. Distrait par d’autres projets et par la nouvelle saison de Star Académie, il aurait pu mettre sa formation en veilleuse et même oublier qu’il voulait améliorer ses compétences en vente.
  • L’inconfort. Passer d’un quadrant à l’autre demande de la confiance en soi et beaucoup d’énergie. Plusieurs se découragent et finissent par se dire que ça ne vaut pas le coup. Il y a alors abandon du projet de changement. 

Hier, comme vous avez établi ce qui vous pousse à l’action, vous avez découvert comment détourner ces obstacles que sont le contentement, l’inertie et l’inconfort. Vous savez ce qui vous motive à agir et avez entrepris de l’intégrer à votre projet. Vous devriez être en mesure de vous rendre au quadrant suivant, le quatrième, celui de la compétence et de l’inconscience. 

Oui, il est possible d’être à la fois compétent et inconscient. Cet état correspond au moment où les habiletés que vous souhaitiez acquérir sont si parfaitement intégrées que vous n’en avez plus conscience. Steve en est rendu là. Il est maintenant un as vendeur. Il se tient au courant de ce qui se passe dans son secteur d’activité. Pour lui, cela n’exige plus d’effort. C’est devenu normal de conclure au moins une vente sur deux. Il aime ce qu’il fait. Le temps est venu pour lui de se fixer un autre objectif et de relancer le processus. 

Vous êtes passé par ces quatre étapes pour apprendre à conduire sur les grandes artères aux heures de pointe et, de même, pour développer les compétences qui font maintenant partie de votre être, des compétences dont l’utilisation ne demande même plus d’effort. 

Pour chacun de vos projets, demandez-vous dans quel quadrant vous vous situez actuellement et ce qui vous empêche de passer dans le quadrant de la compétence inconsciente. 

Si vous effectuez cette démarche avec un partenaire, demandez-lui si vous vous situez actuellement dans le premier quadrant pour certains champs d’activité. Vous ne pouvez pas vous attribuer cette position tout seul. 

svg9 min read

Alain Samson

Conférencier et formateur en entreprise depuis plus de30 ans, Alain Samson aide les organisations à relever les défis auxquelles elles font face. Alain sait aller à l'essentiel tout en soutenant l'intérêt de son auditoire grâce à la base scientifique de ses propos et un humour pince-sans-rire très efficace. Alain Samson offre un vaste choix de formations et conférences en entreprises à Montréal, Québec et ailleurs au Canada. Il offre aussi des bootcamp et activités de consolidation d’équipe pour entreprises et séances de coaching pour cadres et dirigeants. Détenteur d'un certificat en Sciences sociales, d'un MBA (UQAM, 1993) et d'un diplôme d'études supérieures en formation à distance, il est diplômé du Authentic Happiness Coaching Program, un programme de formation offert par des sommités mondiales en matière de psychologie et de développement personnel.

Leave a reply